Risque viral accru au gouvernement - L'Infirmière Magazine n° 355 du 01/12/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 355 du 01/12/2014

 

Jeanne Auber Auteure de Les Exilés mentaux, un scandale français, Éd. Bayard, 2014

EXPRESSION LIBRE

Un nouveau virus pourrait bientôt être identifié. La dénomination provisoire retenue est celle de « Ségovirus », du prénom des deux premiers cas possibles. Deux femmes exerçant – ou ayant exercé – des fonctions les amenant à défendre des personnes vulnérables, en particulier en situation de handicap, présentent des signes pouvant faire soupçonner un tropisme neurologique dudit virus : des prises de décision contraires à leurs missions. Ainsi, alors même que des économies sont demandées à chacun et que le budget de l’état français frôle la catastrophe, Mme Ségo R. n’hésite pas à annuler l’écotaxe, exposant la France à régler une pénalité de près de 1 milliard d’euros à la société écomouv. Le deuxième cas touche Mme Ségo N., actuelle secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion. Elle affirme avec conviction l’absence de problème de places en établissement pour les personnes présentant un handicap mental. Pourtant, un premier rapport réalisé en 2012 dans Paris intra-muros évaluait à 400 au minimum le nombre d’adultes en attente de proposition. Un second décompte plus de 600 enfants laissés sans solution en Ile-de-France. Étonnamment, aucune donnée nationale n’est disponible, alors que les listes d’attente des établissements ne cessent de s’allonger. La prise en compte de cette problématique serait pourtant génératrice de milliers d’emplois sur le territoire et stopperait l’inflation des capitaux versés à la Belgique – plus de 250 millions d’euros à ce jour. Le milliard d’euros dépensé par Mme Ségo R. permettrait l’ouverture de plus de 20 000 places, sans pourtant que cela émeuve la secrétaire d’État. Le décalage entre Mme Ségo N. et les personnes dont elle doit assurer la défense est encore plus manifeste sur sa page Facebook, réseau social où elle se dit « amie » avec de nombreuses familles et associations touchées par ces questions et qui, chaque jour, crient leur colère et leurs difficultés sur le Net. Les statuts publiés par Mme Ségo N. laissent les familles pantoises : « Sous un beau soleil, inauguration sur le grand site Canigó », ou encore « Comme chaque année, je me suis rendue à la fête de la pomme » ! Ce déni des besoins des plus vulnérables par deux femmes au plus haut niveau de l’état ne peut être dû, à l’évidence, qu’à une cause extérieure, ce qui nous mène à formuler cette hypothèse virale. Comment pourrait-il en être autrement ? En revanche, le risque de contagion est à ce jour inconnu…