LA TIMONE EN ÉBULLITION - L'Infirmière Magazine n° 350 du 01/09/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 350 du 01/09/2014

 

CONFLIT SOCIAL

ACTUALITÉ

DU CÔTÉ DES… COLLOQUES

SANDRA MIGNOT  

Sous-effectif, absentéisme et difficultés de recrutement… Le CHU marseillais traverse une zone de turbulences.

Le 31 juillet, une délégation CGT, soutenue par une quinzaine de soignants, était reçue par la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), qu’elle souhaitait alerter sur les dysfonctionnements avant d’engager une mobilisation massive à la rentrée. « Que ce soit pour les soins ou l’administratif, on estime qu’il manque 500 postes, notait alors Yves Castino, délégué CGT interrogé par L’Humanité. La situation conduit à une mise en danger et à une maltraitance des patients, mais aussi des personnels, dont beaucoup sont proches du burn-out. »

Démissions

En cause, la gestion actuelle, centrée sur la réduction du déficit. Pour ce faire, la direction chercherait encore à supprimer 250 postes sur les quelque 12 000 agents du groupe(1). « Les effectifs ont été recalculés sans tenir compte de l’absentéisme, pointe Michèle Durand, cadre infirmier et déléguée permanente FO à La Timone. Les pools de remplaçants promis par la direction ne sont pas encore disponibles. » Résultat : des personnels déplacés d’un service à l’autre, parfois à la dernière minute pour combler les « trous ».

L’hôpital serait également en difficulté pour remplacer 17 Iade qui ont décidé de quitter leur poste d’ici à la fin de l’année. « Mais ce problème est général et lié aux faibles capacités de formation initiale », nuance Michèle Durand. Par ailleurs, depuis le printemps, une partie des heures supplémentaires effectuées ne sont plus payées(2). « Nous ne sommes plus rémunérés au-delà des 15 heures réglementaires par IDE (18 heures pour les spécialisées), poursuit-elle. L’AP-HM a mis en place un groupe de travail pour trouver le moyen de régler cette situation. »

1- Contactée, la direction générale a refusé de répondre à nos questions.

2- Voir l’article paru le 20/06 sur Espaceinfirmier.fr