Repérer les signes de maltraitance - L'Infirmière Magazine n° 343 du 15/04/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 343 du 15/04/2014

 

FORMATION CONTINUE

FORMATION ANGLAIS

GWYNETH CAIRNS  

Une femme sur trois et un homme sur cinq en Grande-Bretagne sont victimes de violence domestique au cours de leur vie, et ce, sous plusieurs formes : agressions ou menaces physiques, psychologiques ou sexuelles. L’aveu est souvent difficile pour les victimes. Les nouvelles recommandations du NICE (Institut national pour l’excellence clinique) préconisent la formation des professionnels de santé pour faire face à ces situations. Le but : donner un aperçu des mécanismes de la violence et de la maltraitance, les impacts sur la vie des individus, ainsi que les liens avec la santé mentale, l’alcool et la consommation de drogues.

Les infirmières devraient être capables de repérer les signes de violence et de maltraitance, et savoir y réagir. Il est important qu’elles soient informées du rôle des services spécialisés et des procédures de signalement de maltraitance et de violence. Elles doivent aussi s’assurer que les patients soient reçus seuls, car les membres de la famille ou les aidants peuvent être les agresseurs ou de connivence avec l’agresseur. Elles doivent faire preuve d’empathie et être en mesure d’évaluer la sécurité du patient. Les infirmières évoluant dans des services pré ou postnataux, de santé génésique et sexuelle, d’addiction, de santé mentale, et dans les services dédiés à la santé des enfants et des adultes dits vulnérables, doivent en parler à leurs patients. Cela doit faire partie des procédures d’usage lors de l’entretien clinique, et ce, malgré l’absence d’indicateurs de violence.

Des protocoles doivent aussi être mis en place au sein des équipes pour rappeler le devoir de confidentialité, mais aussi pour déterminer quand celui-ci doit être rompu.