LES FRANÇAISES MIEUX RECONNUES - L'Infirmière Magazine n° 340 du 01/03/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 340 du 01/03/2014

 

QUÉBEC

ACTUALITÉ

AVELINE MARQUES  

Les infirmières diplômées avant 2012, jusqu’ici cantonnées aux postes de technicienne, pourront désormais assumer d’autres responsabilités.

Pour répondre aux besoins de main-d’œuvre dans le pays, le gouvernement du Québec a décidé d’octroyer à toutes les IDE françaises le statut de clinicienne. Signé en 2010 par la France et la province canadienne, l’Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) estimait, en effet, que les diplômes d’État (DE) délivrés en France avant 2012 n’étaient pas équivalents du baccalauréat québécois (bac + 3 français). Conséquence : les expatriées formées selon l’ancien référentiel étaient employées en tant qu’infirmières techniciennes, sortes de super aides-soignantes, titulaires du diplôme d’études collégiales, le DEC (bac+1 français).

Une « injustice » vivement contestée par le Regroupement des infirmiers français au Québec (RIFQ), arguant que seules les cliniciennes étaient autorisées à exercer en France. Le groupe de travail ministériel franco-québécois mis en place en juillet dernier est allé dans leur sens. Les Françaises diplômées avant 2012 pourront, désormais, être employées à des postes de clinicienne et assumer les responsa­bilités qui lui sont réservées : prévention, éducation thérapeutique, coordination, recherches… Leur rémunération sera revue à la hausse : alors que le salaire annuel(1) d’une technicienne est plafonné à 65 100 dollars canadiens (soit 43 200 euros), celui d’une clinicienne peut atteindre 79 300 dollars canadiens (soit 52 600 euros). La grande majorité des 640 Françaises qui exercent au Québec sont concernées par cette révision, qui reste non rétroactive, de la classification et des conditions salariales. Les DE émis avant 1982 sont toujours considérés comme équivalents du DEC.

1- Source : site de l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec.