L’ORDRE INFIRMIER EN RÉMISSION - L'Infirmière Magazine n° 327 du 15/07/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 327 du 15/07/2013

 

PROFESSION

ACTUALITÉ

La dette diminue, le nombre d’inscrits augmente. L’avenir de l’ONI reste, néanmoins, incertain.

L’Ordre national des infirmiers (ONI) se porte mieux et veut le faire savoir. Début juillet, « l’Institution » s’est livrée à un exercice de « transparence », alors qu’elle donnait l’une de ses rares conférences de presse, à Paris.

Premier message : les finances sont « assainies ». L’exercice comptable 2012(1) s’est clos avec un excédent de 1,8 million d’euros, contre 4,8 millions de déficit pour l’exercice précédent. Ce, au prix d’une réduction des effectifs à 47 équivalents temps plein, contre 156 en 2011.

Au 30 avril 2012, la dette globale s’élevait à 13 millions d’euros, contre 10,7 millions à fin décembre de la même année. Le remboursement de la dette financière est échelonné jusqu’en 2017. Deux des sept annuités ont déjà été honorées.

Pédagogie

Début juillet, l’Ordre comptabilisait 137 026 inscrits, dont les trois quarts ont déjà réglé leur cotisation. De 15 à 20 000 nouveaux inscrits sont recensés chaque année. « Nous avons pris le parti de la pédagogie plutôt que celui de la coercition », développe Didier Borniche, le président. Les inscrits sont à 52 % des salariés et à 48 % des libéraux.

La nouvelle gouvernance a également tâché de renouer le dialogue avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui envisageait de rendre l’adhésion à l’Ordre facultative. « Nous avons rencontré la ministre en décembre. La discussion a été courtoise », précise Didier Borniche, soulignant les sollicitations de plus en plus nombreuses des services de l’Etat.

Affichant un optimisme digne de la méthode Coué, l’ONI veut se tourner « vers l’avenir ». Un avenir qui reste, néanmoins, suspendu aux conclusions du groupe de travail parlementaire mis en place à la demande de la ministre.

1– L’exercice 2012 s’étend du 1er mai au 31 décembre 2012. L’ONI a modifié la date de clôture – auparavant le 30 avril – pour se caler sur l’année calendaire.