L’OMS APPELLE À UN RÔLE RENFORCÉ DES INFIRMIÈRES - L'Infirmière Magazine n° 321 du 15/04/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 321 du 15/04/2013

 

PRÉVENTION

ACTUALITÉ

L’Organisation mondiale de la santé vient de publier un rapport qui valorise les actions des soignantes en matière de suivi des maladies chroniques.

Le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les affections respiratoires chroniques et le diabète sont responsables de 60 % des décès dans le monde. Alors que la prévalence des maladies chroniques ne cesse de s’accroître, l’OMS vient de publier un rapport(1) valorisant le rôle des infirmières et des sages-femmes en la matière. Fortes de leur nombre – 19 millions de professionnelles dans le monde –, et de la confiance qu’elles suscitent, les soignantes sont les mieux placées pour intervenir auprès de la population et prévenir les maladies chroniques et les facteurs à risque que sont le tabac, l’alcool, la mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique.

Expériences réussies

Preuves à l’appui : le rapport, réalisé en collaboration avec l’Institut infirmier de l’université de Californie, recense une centaine d’actions coordonnées par les infirmières et d’études montrant leurs bénéfices, menées entre 2000 et 2011 dans le monde entier. Il évoque, par exemple, le suivi infirmier mis en place auprès de patients londoniens hospitalisés suite à une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’intervention soignante, qui associe réhabilitation pulmonaire, éducation thérapeutique, suivi téléphonique mensuel et visites à domicile tous les trois mois, a permis une réduction des consultations et des décès dus à la BPCO. Le rapport cite également les recherches infirmières menées en Turquie, à Hong-Kong ou encore auprès de minorités aux États-Unis qui ont permis d’identifier les facteurs favorisant ou freinant la connaissance et l’accès au dépistage du cancer. Pour encourager ces actions, l’OMS recommande, notamment, de faire une plus large place aux maladies chroniques dans les formations en soins infirmiers, de soutenir la recherche infirmière en la matière et d’associer davantage la profession à l’élaboration des politiques de santé publique.

1– Rapport de l’Organisation mondiale de la santé : « Enhancing nursing and midwifery capacity to contribute to the prevention, treatment and management of noncommunicable diseases », Human Ressources for Health Observers, n° 12, février 2013.