UNE WEB-RADIO POUR OCTOBRE ROSE - L'Infirmière Magazine n° 310 du 01/11/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 310 du 01/11/2012

 

INSTITUT CURIE

ACTUALITÉ

DU CÔTÉ DES… ÉTABLISSEMENTS

L’Institut Curie marque à nouveau un point avec le lancement d’une radio pour les femmes concernées par le cancer du sein.

Comment peut-on se mobiliser autour du cancer du sein de manière nouvelle dans le cadre d’Octobre rose ? La réponse de l’Institut Curie : http://radio.curie.fr/(1), une web radio lancée afin d’aider toutes les femmes concernées de près ou de loin par la plus grave des maladies en termes d’incidence et de mortalité en France. On pense être victime d’une hallucination auditive et visuelle… Installé au rez-de-chaussée de l’Institut Curie, le studio radio donne sur le hall d’accueil, et émet en direct de 16 h 30 à 18 h 30 tous les jours. Deux heures d’émissions qui sont l’occasion d’aborder les grandes thématiques liées au cancer du sein traitées sous forme de reportage, portrait, témoignage ou table ronde.

Les reportages, d’une vingtaine de minutes, « au cœur de Curie », sont un moyen de découvrir la grande diversité des services de l’institut : le centre de ressources biologiques (CRB), la tumorothèque, l’imagerie seno-interventionnelle (mammographie, échographie, IRM) ; l’hôpital de jour de chimiothérapie ; le service de pathologie, qui analyse les tumeurs… Autre moment phare de cette quotidienne : « Et si on en parlait », une table ronde d’environ trois quarts d’heure réunissant, selon le sujet, un ou plusieurs experts de la question (médecin, spécialiste, infirmier, chercheur), des soignants, des patients. Des thématiques incontournables y sont abordées : « L’annonce du diagnostic et son accompagnement » ; « les différents types de diagnostics et panels de traitements » ; « l’hérédité du cancer du sein » ; « peut-on prévenir le cancer du sein ? » ; « il n’y a pas un mais des cancers du sein » ; « à quoi sert le dépistage ? » ; « la psycho-oncologie et les soins de support »…

Objectif recherche !

Environ 13 % des patientes traitées pour un cancer du sein à l’Institut Curie participent à des essais cliniques. « Cela représente déjà, en soi, un nombre important de patientes. Car toute participation à un essai sous-tend de nombreuses tâches très spécifiques à gérer pour l’ensemble des soignants impliqués, et une démarche particulière des patientes », explique le Pr François Doz, président de la commission des essais et recherches cliniques, le 11 octobre sur Radio Curie. Cette émission consacrée à la recherche clinique fait réaliser à quel point ce domaine est le nerf de la guerre actuelle contre le cancer du sein.

Il y a encore trente ans, aucun traitement nouveau n’était venu éclaircir le paysage de la prise en charge de ce cancer. « Depuis cinq à dix ans, c’est la révolution, grâce aux thérapies ciblées », s’exclame le Dr Brain, oncologue à Curie. « Imaginez : 900 molécules sont aujourd’hui en développement dans le monde, dans le domaine du cancer. Cela a de quoi donner de l’espoir. » L’espoir, seul, ne fait pas tout. Le combat va au-delà pour Étienne Brain : la recherche est, pour lui, la meilleure arme qu’il va utiliser pour réparer l’injustice faite aux femmes de plus de 70 ans. Ces femmes étaient, jusque-là, trop souvent écartées des essais cliniques par les industriels. Pour elles, pas d’espoir que la recherche puisse les sauver. Depuis mars 2012, cet oncogériatre coordonne l’essai ASTER, premier essai thérapeutique multicentrique basé sur l’analyse d’un biomarqueur pronostique, sur 2 000 femmes de plus de 70 ans. L’éthique médicale en sort grandie. À son avis, « encore plus que pour les autres tranches d’âge, nous devons conjuguer les approches gériatrique, oncologique, mais aussi familiale, cognitive et sociale ».

1- Toutes les émissions du mois d’octobre sont disponibles sur Internet, sur http://radio.curie.fr/ et podcastables sur Itunes.