L’EPRUS RECRUTE 4 000 PROFESSIONNELS - L'Infirmière Magazine n° 303 du 15/06/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 303 du 15/06/2012

 

CRISES SANITAIRES

ACTUALITÉ

Les réservistes interviendront en renfort, en France comme à l’étranger, lors de crises sanitaires.

Le conflit libyen, le G20 à Cannes, les maraudes, des explosions meurtrières dans un dépôt de munitions au Congo-Brazzaville… Des événements qui, ces derniers mois, ont mobilisé les réservistes de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus). Ils sont 6 500 : professionnels de santé en activité – salariés ou libéraux, administratifs ou techniciens –, jeunes retraités ou étudiants. L’objectif de l’Eprus, créé par le ministère de la Santé en 2007, dans le but de faire face aux crises sanitaires en France et dans le monde, est d’atteindre les 10 000 réservistes d’ici à la fin 2012. Après une campagne de communication, en mars, qui a permis de doubler l’effectif, l’établissement est reparti à l’offensive, début juin, sur les réseaux sociaux.

« En 2011, nous avons pu mobiliser plus de 100 professionnels(1). Mais 6 000 réservistes, ce n’est pas suffisant », assure le Dr Bruno Lartigue, responsable de la réserve sanitaire. Pour ce dernier, l’Eprus a besoin d’une « masse critique » pour être pleinement efficace. « On va pouvoir organiser des formations ciblées », explique-t-il. Surtout, « le nombre est la seule solution pour ne pas déstabiliser les services ». Une critique adressée, mi-mai, par le Samu-Urgences de France. Pour le médecin, les établissements trouvent pourtant leur compte dans la formation dispensée aux employés.

Mission jeux Olympiques

Les volontaires doivent déposer un dossier(2), fournir un certificat médical et obtenir l’accord de l’employeur, avec qui une convention sera signée. Les réservistes reçoivent les notifications de mission par sms et doivent informer rapidement de leur disponibilité, car tout se joue parfois en quelques heures. Très peu seront finalement retenus. Tout dépend de la demande du ministère, et d’aspects plus pratiques. « Si la personne est à Marseille et que l’avion décolle dans la journée de Paris, ce n’est pas possible », explique Bruno Lartigue.

Les missions étant variées, tous les profils sont les bienvenus. Les infirmières (d’urgence, Iade, Ibode, notamment) représentent 47 % de l’effectif actuel. Prochaine mission prévue : le renforcement médical dans le Nord-Pas-de-Calais, pour les jeux Olympiques de Londres, cet été.

1– En moyenne, les missions ont duré une dizaine de jours. Les réservistes sont mobilisés au maximum 45 jours dans l’année.

2– www.eprus.fr