Les bactéries survivent sur le papier - L'Infirmière Magazine n° 295 du 15/02/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 295 du 15/02/2012

 

ANGLAIS

Avez-vous touché une feuille de papier au travail aujourd’hui ? Qu’il s’agisse d’un dossier de patient, d’un compte-rendu médical ou bien des livres ou magazines d’un patient, vous avez sans doute manipulé beaucoup de papiers, ainsi que leurs bactéries invisibles.

Une étude de 2011 met en évidence « La survie de bactéries pathogènes sur le papier et le transfert de bactéries du papier vers les mains ». Quatre bactéries – Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, et Enterococcus hirae – ont été placées pendant une nuit dans un milieu de culture. Ces cultures étaient séchées à l’air libre sur des échantillons de papier dans des conditions ambiantes standards. Des prélèvements ont été effectués et des lamelles réexaminées après 48, 72, 96, 144 et 168 heures, pour déterminer la croissance des bactéries. Les auteurs notent : « Les quatre organismes testés montraient des différences dans leur taux de survie, mais leur état restait stable sur le papier jusqu’à 72 heures, et l’on pouvait encore les cultiver après sept jours. »

Pour contrôler la transmissibilité des pathogènes, on a inoculé sur le bout des doigts des volontaires une souche non pathogène de E. coli ; ensuite, les personnes inoculées ont pressé leur doigt sur des bandes de papier stérile. D’autres bénévoles, dont les mains avaient été humectées, ont pressé leurs doigts sur ces bandes de papier contaminées. Les bactéries ainsi transférées étaient cultivées selon les procédures de laboratoire standards. Un nombre de bactéries suffisant pour engendrer une infection ou une maladie a été retrouvé sur les mains des bénévoles, complétant le cycle de bactéries « main-papier-main ».

D’autres recherches devraient porter sur l’efficacité des gels hydroalcooliques et du savon dans la réduction du transfert de bactéries.

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