SIMULER, C’EST APPRENDRE - L'Infirmière Magazine n° 294 du 01/02/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 294 du 01/02/2012

 

FORMATION

ACTUALITÉ

EMMANUELLE DEBELLEIX  

Désirant développer la simulation comme outil de formation, la HAS s’est engagée à définir des bonnes pratiques en la matière.

Apprendre à faire une injection sur un bras artificiel. Recréer l’environnement d’un bloc opératoire, où toute l’équipe joue son rôle autour d’un mannequin piloté par ordinateur. Ou simuler une consultation d’annonce d’un cancer… La simulation en santé consiste à « reproduire expérimentalement des situations ou des environnements de soins » pour permettre aux professionnels de s’entraîner. Afin de promouvoir ces techniques, atouts de sécurité des soins, la HAS a commandé un rapport sur le sujet au Pr Granry et au Dr Moll (CHU d’Angers).

Politique nationale

Les deux auteurs, qui ont rendu leurs conclusions le 10 janvier dernier, soulignent qu’en dépit d’un intérêt croissant, la simulation en santé relève encore « d’un niveau artisanal » en France. L’un des obstacles à son développement, relèvent-ils, reste le coût des équipements, souvent sophistiqués. Les médecins ont dénombré 174 établissements et 101 écoles mettant en œuvre des techniques de simulation, et recommandé que ces méthodes soient intégrées « dans tous les programmes d’enseignement des professionnels de santé, en formation initiale comme en formation continue ».

Il faudrait, insistent-ils, définir une politique nationale permettant de valoriser ces techniques. Dans cette optique, la HAS a mis en place un groupe de travail chargé de définir, d’ici à la fin de l’année, des bonnes pratiques en la matière, ainsi que les critères de formation des formateurs. L’objectif est de favoriser son déploiement, notamment dans le champ du développement professionnel continu (DPC).