Nouvelle-Zélande : l’approche culturelle et ses défis - L'Infirmière Magazine n° 288 du 01/11/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 288 du 01/11/2011

 

ANGLAIS

Le traité de Waitangi a été signé par la Couronne britannique en 1840 pour garantir les droits de la population indigène de Nouvelle-Zélande. Au sein du système de santé, la poursuite de cet objectif s’avère complexe. Certains freins à l’accès des Maoris au système de santé, quoique bien connus, engendrent un haut risque de maladies cardiaques au sein de cette population, ainsi que de mort subite du nourrisson, d’asthme, de suicide, d’obésité, de diabète, etc.

La législation et la formation des infirmières évoluent pour contrer les préjugés pouvant exister chez les professionnels de santé.

En tant qu’agents de la Couronne, les étudiantes infirmières suivent, au cours de leur formation, des modules sur la « sécurité culturelle », le traité de Waitangi et la santé des Maoris. La « sécurité culturelle » est enseignée de façon transversale par tout le corps enseignant. Les infirmières analysent leurs propres valeurs culturelles et morales, souvent complexes. L’objectif, pour l’infirmière, est de pouvoir se départir de tout jugement et de se montrer flexible dans son approche et sa prise en charge de l’autre. Toute action tendant à rabaisser ou à affaiblir l’identité culturelle d’un individu est proscrite.

La sensibilité aux questions culturelles peut se traduire, pour les architectes d’un hôpital, par exemple, par la conception de chambres aux portes coulissantes pour accueillir la famille élargie des patients. Si l’un d’eux meurt à l’hôpital, un(e) kaumatua maori doit bénir sa chambre avant l’admission d’un nouveau malade.

Autrefois, la prise de médicaments à base de plantes ou « traditionnels » pouvait interférer négativement avec une prescription médicale. À présent, des infirmières et infirmières praticiennes font de l’éducation thérapeutique à l’hôpital, au sein de la communauté, ainsi qu’à domicile, en matière d’observance des traitements, d’hygiène et de pratiques alimentaires.

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