BEL ENVOL DE LA CHECK-LIST - L'Infirmière Magazine n° 274 du 01/03/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 274 du 01/03/2011

 

CHIRURGIE

ACTUALITÉ

Bien implanté au bloc après un an, l’outil subit quelques modifications.

Le bilan à un an de l’exigibilité de la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire » pour la certification des établissements de santé(1) est globalement positif, à en croire la synthèse mise en ligne sur le site de la Haute Autorité de santé (HAS)(2).

Délégation aux soignants

Concluante, l’évaluation de cette check-list a conduit à des adaptations à la marge pour tenir compte de « la demande légitime de la Société française d’hygiène hospitalière concernant la vérification de la préparation cutanée ainsi que celle du site opératoire ». Certains items ont, par ailleurs, été reformulés, conformément aux retours d’expérience qui laissaient apparaître des difficultés de compréhension.

L’enquête d’évaluation de la HAS et des organismes agréés, menée auprès de 1 872 médecins engagés dans le processus d’accréditation, a montré que la check-list était utilisée quotidiennement dans 98,5 % des cas, les trois quarts des médecins déléguant son application à d’autres professionnels, le plus souvent soignants. Si 80 % des médecins interrogés estiment que l’outil contribue à améliorer la sécurité des interventions chirurgicales, plus de la moitié (56 %) disent également qu’il n’a ou n’aurait pas permis de détecter un risque. Au chapitre des entraves, la nécessité de la présence simultanée des membres de l’équipe est citée au premier rang, dans 38 % des cas.

La Haute Autorité de santé et la Fédération française de pneumologie ont, par ailleurs, annoncé la mise au point d’une check-list spécifique à l’endoscopie bronchique en sept points(3), dérivée de la check-list générique.

1– Cette exigibilité s’applique depuis le 1er janvier 2010. La check-list a été lancée en juin 2009.

2– www.has-sante.fr

3– Consultable sur le site de la HAS, cette check-list vise à vérifier avant intervention l’identité du patient, s’il est à jeun, ses risques allergique et hémorragique, sa situation vis-à-vis d’un traitement anticoagulant ou anti-agrégant, et le matériel nécessaire ; puis, après intervention, l’étiquetage des prélèvements et des pièces opératoires ainsi que les prescriptions conjointes pour les suites immédiates.