DIX ANS DE MOUVEMENT - L'Infirmière Magazine n° 269 du 15/12/2010 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 269 du 15/12/2010

 

ÉTUDIANTS

ACTUALITÉ

En congrès, les anciens dirigeants de la Fnesi sont revenus sur la genèse et les années de lutte de la fédération étudiante.

Des photos souvenirs et une détermination intacte : samedi 27 novembre, quelques heures avant de réélire leur président, Thomas Chrétien, les étudiants de la Fnesi ont été replongés dans l’ambiance des manifestations de 2000 : 14 000 manifestants à Paris, et, surtout, l’expression d’une colère face au sentiment d’être exploités et isolés.

Du bluff au rassemblement

Le mouvement, parti d’Alsace, s’est transformé en mobilisation de masse, notamment grâce à Internet et à l’appui de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), dont la Fnesi est membre depuis sa création. Déjà, à l’époque, le mot d’ordre était la reconnaissance du diplôme, « parce que c’était la revendication la plus fédératrice », se rappelle Hervé Wittmer, un des « Alsaciens ».

Amélie Haupais, alors étudiante à l’Ifsi Louis-Mourier (AP-HP), évoque le coup de bluff qui a permis de sonner le rassemblement : « Dès le début, on venait dans les amphis, et on faisait voter la grève en faisant croire que le mouvement était déjà national. » La mayonnaise prend, et, forte de ce premier succès, la Fnesi devient incontournable dans les négociations sur les études paramédicales. Un mouvement comparable à celui de la « Coordination » de la fin des années 1980 ? Pas vraiment, selon Yolande Briand, alors représentante de la CFDT Santé Sociaux : « Il n’est pas né en dehors des structures existantes. » Pas non plus de conflit notable avec les syndicats : « L’autonomie des étudiants est probablement une des raisons pour lesquelles le mouvement a bien marché, les résultats étaient au rendez-vous et la Fnesi s’est inscrite dans la durée. »

Solidement installée dans le paysage associatif, elle s’investit aujourd’hui, aussi, dans des actions de solidarité et de prévention et revendique 25 000 adhérents.