Promesse tenue

C’était une promesse majeure d’Emmanuel Macron. Elle s’est réalisée en deux temps et sera mise en œuvre d’ici à la fin du quinquennat. Premier acte : une convention signée le 20 juin entre deux syndicats de chirurgiens-dentistes, l’Assurance maladie et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire.

Elle met en place trois paniers de soins pour les prothèses dentaires. Le premier est sans reste à charge, le deuxième avec prix plafonnés et le dernier avec tarifs libres. Le premier devrait couvrir un peu moins de la moitié des actes et il comprend notamment les couronnes céramo-métalliques sur les incisives, les canines et premières prémolaires, les bridges sur incisives ainsi que les prothèses amovibles en résine. Un accord « historique » pour Nicolas Revel, directeur de l’Assurance maladie, puisqu’il instaure des tarifs opposables pour les prothèses. Entrée en vigueur des paniers entre 2019 et 2021.

Le second acte est lui aussi présenté comme « historique », et « équilibré », par la ministre de la Santé : mi-juin, Agnès Buzyn a signé avec des syndicats d’opticiens, d’audioprothésistes et des fabricants de dispositifs. Même principe : un panier de soins pris en charge par la Sécu et les complémentaires. En optique, à compter de 2020, il comprendra une monture d’un prix inférieur à 30 euros, des verres traitant les troubles de la vision, l’amincissement des verres et les traitements anti-rayures et anti-reflets. Chaque opticien devra proposer un choix de 17 montures au moins à ce prix. Il sera aussi possible, en mettant la main au portefeuille, de choisir une autre monture. En dehors de ce panier, les prix resteront libres et le remboursement des montures par les complémentaires sera plafonné à 100 euros au lieu de 150 actuellement. Côté audioprothèses, le panier comprendra des dispositifs de type contours d’oreille, contours à écouteur déporté et dispositif intra-auriculaire, entrée de gamme, ainsi que le suivi par l’audioprothésiste. Ce panier sera disponible à partir de 2021.

Cependant, le reste à charge en dentaire, en optique comme en audioprothèses, ne sera complètement nul que si l’assuré a une complémentaire santé. 5 % des Français en sont dépourvus, par choix ou en raison de difficultés économiques.