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L'infirmière Libérale Magazine n° 349 du 01/07/2018

 

Actualité

Le Samu strasbourgeois épinglé par l’IGAS

Naomi Musenga, décédée en décembre après que son appel au centre 15 de Strasbourg (Bas-Rhin) n’a pas été pris au sérieux, « n’a pas bénéficié d’une prise en charge conforme aux bonnes pratiques ». L’opératrice du Samu a tenu des propos « particulièrement choquants », sur un ton « assez rude ». Telles sont les conclusions de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), dans une enquête demandée par la ministre de la Santé et rendue publique le 20 juin (à lire en totalité via ce lien : bit.ly/2K1Kmjy). L’IGAS recommande notamment aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) d’accepter la démission du responsable du service du Samu, qui l’a d’ailleurs donnée à la suite de la publication du rapport. Les HUS ont annoncé qu’une procédure disciplinaire était engagée à l’encontre de l’opératrice, suspendue à titre conservatoire depuisle 9 mai. Ils se sont aussi engagés à l’élaboration immédiate d’un plan d’actions visant à optimiser la qualité de la régulation en incluant notamment une analyse organisationnelle et à mettre en œuvre les autres recommandations du rapport.

1 953 euros le prix médian d’une chambre en Ehpad

1 953 euros, c’est le prix médian, payé chaque mois par la personne hébergée et sa famille, d’une chambre en Ehpad, selon un calcul fin mai de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, s’appuyant sur les tarifs hébergement et/ou dépendance 2017 de 6 140 Ehpad. Ce prix médian (ce qui signifie que la facture est supérieure dans une moitié des Ehpad, inférieure dans l’autre moitié) varie de façon importante : pour 10 % des établissements, il est inférieur à 1 674 euros par mois et, pour 10 %, il est à plus de 2 819 euros. Il est par ailleurs plus élevé dans les départements très urbanisés.

Fin de vie : développer les soins palliatifs…

Avant de présenter en septembre ses propositions, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a publié début juin sa synthèse de la consultation des états généraux de la bioéthique menée de janvier à avril (à lire via bit.ly/2xSBE5x). Parmi les sujets sensibles, la fin de vie. La CCNE relève « un très large consensus pour juger que l’on meurt mal en France » et qu’il est « urgent » d’allouer les moyens nécessaires au développement des soins palliatifs. En revanche, et sans surprise, « aucun consensus sociétal n’existe sur les questions du suicide assisté et de l’euthanasie ». « Une large et ferme opposition à ces pratiques a été entendue de la part des professionnels de santé et des sociétés savantes interrogées », ajoute l’instance. Deux tiers des 22 membres du Comité citoyen mis en place pour les états généraux souhaitent pour leur part que la loi puisse, sous conditions, « ouvrir la possibilité au suicide assisté et à l’euthanasie au sein des alternatives de la fin de vie, et les intégrer aux possibilités des directives anticipées ». Le gouvernement a annoncé qu’il s’appuierait sur cette consultation pour présenter son projet de révision des lois de bioéthique « d’ici la fin de l’année ».

… et la rémunération des infirmières libérales

Adapter, dans le cadre conventionnel avec l’Assurance maladie, la majoration de coordination infirmière ou instaurer un forfait spécifique “fin de vie” afin que les Idels « aident à la rédaction des directives anticipées et à la tenue des discussions anticipées ». C’est la recommandation n° 11 de l’Inspection générale des affaires sociales dans son rapport, rendu public le 11 juin, sur l’application, jugée par ailleurs « positive quoique contrastée », de la loi Claeys-Leonetti de 2016 (bit.ly/2K4bvW9).

Stationnement gratuit à Bordeaux

Le dossier du stationnement pour les Idels peut aussi être parsemé de bonnes nouvelles. Depuis le 1er mai, la mairie de Bordeaux (Gironde) accorde la gratuité dans toute la ville aux professionnels de santé réalisant plus de cent visites à domicile par an. Pour en bénéficier, l’Idel doit présenter la carte grise du véhicule, sa carte de professionnel de santé, une feuille de soins, un justificatif de domiciliation de son local professionnel ainsi donc qu’un justificatif d’une activité à domicile suffisante délivré par l’Ordre infirmier à partir du Système national d’information interrégimes. Elle peut alors faire valoir ses droits en s’inscrivant sur bordeaux.easypark.net ou auprès de la police municipale.

Les Idels non établies à Bordeaux peuvent, elles, bénéficier de l’assouplissement de la grille tarifaire horaire avec une baisse des prix (quatre heures pour 13,60 euros).

Restera quand même à se faufiler entre les travaux et les touristes…

Revenus : gel dans le public en 2019…

Le point d’indice restera gelé en 2019 dans la fonction publique. La reprise du protocole de revalorisation des carrières est toutefois confirmée.

et augmentation chez les généralistes

L’évolution du revenu en 2017 est “appréciable” pour les généralistes, selon Le Quotidien du médecin du 27 juin à partir du bilan fiscal des AGA de l’Unasa, et contrastée chez les spécialistes.

La rémunération des médecins de famille a augmenté de 3,7 %. La hausse de 23 à 25 euros de la consultation le 1er mai 2017 a notamment engendré 4 500 euros de recettes en plus.

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