en bref - L'Infirmière Libérale Magazine n° 342 du 01/12/2017 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 342 du 01/12/2017

 

Actualité

Haro sur l’exercice partiel

Nombre d’organisations, dont l’Ordre infirmier et la Fédération française des praticiens de santé (FFPS, qui compte trois syndicats Idels), dénoncent la parution au Journal officiel (cf. p. 55) du décret sur « l’exercice partiel » d’une profession de santé par des professionnels d’autres pays européens. Ils ne veulent pas croire clos ce dossier. La FFPS invoque ainsi un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne selon lequel « le gouvernement maltais était dans son droit en empêchant des prothésistes dentaires cliniques autrichiens (spécialité qui n’existe pas à Malte) d’exercer leur art sur l’île ».

CPTS : une union qui divise

Les cinq syndicats représentatifs des médecins libéraux devaient créer fin novembre une fédération des CPTS, les communautés professionnelles territoriales de santé, mises en place par la loi Touraine de 2016 (cf. notre n° 336 de mai). La FFPS, qui compte huit syndicats non médicaux, regrette une « tentative d’OPA des syndicats médicaux » sur ce regroupement. Elle souligne que le dispositif de CPTS tel qu’il existe est issu de la mobilisation de tous les libéraux de santé en 2015.

Dure fin de vie à domicile

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), dans un rapport publié en novembre, « ne pense pas que le système existant donne l’assurance d’une prise en charge satisfaisante de l’accompagnement de la fin de vie à domicile ». Elle note, entre autres, la difficulté des professionnels de santé de ville à pouvoir répondre aux exigences des soins palliatifs. L’IGAS appelle toutefois à en soutenir le développement. Comptant sur les Idels, elle appelle notamment à « s’interroger sur la pertinence et les modalités d’une tarification améliorée des soins palliatifs infirmiers à domicile ».

Vers un nouveau protocole de coopération

La Haute Autorité de santé est favorable à l’autorisation d’un protocole de coopération entre médecin anesthésiste-réanimateur et Idel pour la « gestion de l’analgésie locorégionale par perfusion d’agents anesthéstiques locaux à domicile après une chirurgie ambulatoire », sous réserve de quelques modifications du projet, présenté par l’ARS PACA (bit.ly/2AaV4Tg).

Au boulot grippé

41,4 % des professionnels de santé travaillent malgré un syndrome grippal (American Journal of Infection Control, cité par Egora, 7/11).

Des “recos” de l’Ordresur les services en ligne

Comme nous l’avions annoncé dans notre dernier numéro, l’Ordre des infirmiers a publié sur son site des recommandations sur l’usage des plateformes de mise en relation, des annuaires et des consultations en ligne. Outre les précautions dans le recours à de telles plateformes et l’interdiction de toute forme de publicité, l’Ordre précise notamment que les consultations ou diagnostics infirmiers en ligne sont interdits, dans la mesure où ils ne figurent pas dans le cadre de la définition des actes de télémédecine présente dans le Code de la santé publique et ne garantissent pas la qualité des soins.

Solidarité infirmière

Idel dans le Var, Isabelle Paret témoigne d’une grande difficulté financière. « Entre 2008 et 2016, mon cabinet a très bien tourné, explique-t-elle. Mais un matin d’avril 2016, je me suis réveillée avec une sciatique paralysante nécessitant une opération chirurgicale. » En attendant, sur le conseil de son chirurgien, elle a réduit son activité et supprimé le nursing, l’essentiel de ses soins. Mais cette diminution d’activité n’a pas impliqué celle des charges.

Sa situation financière s’est donc lourdement aggravée, dit-elle, et, venant à bout de son épargne, elle n’est plus parvenue à payer ses cotisations Carpimko dans leur intégralité. Depuis mars 2017, elle est en arrêt de travail. La prévoyance a bien pris le relais pendant les 90 jours de carence de la Carpimko mais depuis, cette dernière refuse de la payer car elle n’est pas à jour de ses cotisations malgré la mise en place d’un échéancier, confie l’Idel. La professionnelle de santé fait donc appel à la solidarité via une cagnotte Leetchi (www.leetchi.com/c/cagnotte-de-paret).