On débat sur le Net ! - L'Infirmière Libérale Magazine n° 321 du 01/01/2016 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 321 du 01/01/2016

 

RÉSEAUX SOCIAUX

Actualité

Isabel Soubelet  

facebook Entre deux numéros, nous relayons sur notre page Facebook www.facebook.com/Inflib des articles de presse ou des informations qui font sensation… Florilège de réactions infirmières sur l’actualité de la profession.

4 décembre → Les Idels usent-elles souvent de leur droit de prescrire des dispositifs médicaux ? Nous relayons le sondage de notre site : 29,3 % des 109?participantes répondent « un peu » et 9,2 % « pas du tout ». 61,5 % des Idels déclarent, en revanche, « beaucoup » prescrire. Rappelons que, selon le rapport de la Cour des comptes sorti mi-septembre, ces prescriptions concernent des pansements à 80 %.

30 novembre → « Le désert médical menace la France voisine », titre La Tribune de Genève (bit.ly/1Zc7n4U). Une Idel installée près de la frontière suisse témoigne dans cet article : « Nous manquons cruellement d’infirmiers libéraux… Notamment parce qu’ils préfèrent partir exercer en Suisse. » Ce qui n’étonne pas ce visiteur de notre page Facebook…

RAPHAEL : Il y aurait beaucoup à dire sur la stratégie de la France envers notre corporation. D’un côté, le gouvernement réduit les budgets des hôpitaux (ce qui fait fuir les IDE vers le libéral, pensant y trouver un eldorado), et de l’autre on salit l’image et on ternit la réputation des libéraux en criant sans cesse à la fraude ! En fait, je crois que le gouvernement français souhaite que nous allions tous bosser en Suisse, en Belgique, au Canada – où, soit dit en passant, les infirmières ont bonne presse !

23 novembre → Paul, 21 ans, arrive au terme de sa formation d’infirmier. Plus tard, il se voit bien… infirmier libéral. Il témoigne dans Ouest-France, édition de Quimper (Finistère) (lien raccourci : bit.ly/1Zc6AkA), à l’occasion des portes ouvertes de son Ifsi. Une internaute réagit…

MARIE : Bah, ils sont “courageux”, parce que vu ce que cela donne actuellement, ils ont du souci à se faire ! Personnellement, je ne recommande pas. Pourtant, je suis Idel, diplômée depuis 1997. Mais j’envisage d’arrêter en raison des conditions de travail et du peu de considération que le gouvernement nous porte !

2 décembre → La CPAM réclamait 408 000 euros, mais ce trio d’Idels a été relaxé, le tribunal correctionnel jugeant nul le préjudice financier, rapporte La Montagne du jour, édition de Montluçon (Allier). Pendant presque trois ans, ces trois professionnels se sont remplacés mutuellement lors de week-ends et de vacances, maisles actes réalisés par deux d’entre eux étaient facturés au nom du titulaire, dans un cadre « informel », donc. Le motif de poursuite est « faux et usage de faux en écriture ». Selon l’intéressé, « aucundes actes facturés n’était fictif », écrit le journal. Pour le parquet, ces infirmiers « ont transgressé de façon délibérée la gestion administrative de leur art ». Un des points dénoncés par le procureur est la non-possibilité pour la CPAM de « quantifier leur activité » respective. Deux jours avant que le parquet ne fasse appel de la relaxe, cette information (disponible en détail et en accès libre ici : bit.ly/1OwbK3i) a suscité des réactions, témoignant d’un ras-le-bol sans doute plus général… Extraits.

P.F. : Quelle honte ! On est toujours sur la brèche, on assure la continuité des soins contrairement à d’autres professions libérales. Les soins sont faits/facturés, où est le problème ? Et on vient encore nous chercher des noises. Si on partait en vacances en laissant nos patients seuls… Qu’en pensent nos chefs administratifs ?

CÉCILE : C’est que le remplaçant facturait au nom du titulaire et pas à son propre nom de remplaçant. C’est pour ça que la Sécu n’avait pas de lisibilité sur qui a fait quoi. Beh justement, la Sécu devrait se poser la question du pourquoi du comment et simplifier toute cette paperasse de m***, nous sommes infirmiers, pas secrétaires, comptables, etc.

CHRISTINE : Les patients sont correctement pris en charge, les IDE perçoivent des honoraires fixés par les caisses, plus tous les actes gratuits effectués au quotidien. Il faudrait que ce soit nous qui présentions la facture de tout ce que nous faisons gracieusement, et qui représente une belle économie pour les caisses. Il y aurait de belles surprises !