« Mon énergie est au plus bas » - L'Infirmière Libérale Magazine n° 310 du 01/01/2015 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 310 du 01/01/2015

 

TÉMOIGNAGE D’UNE IDEL MALADE DE LYME

Actualité

Sophie Magadoux  

En attendant une harmonisation de la définition de cette maladie, le développement de la recherche et de la prévention, la prise en charge des malades reste compliquée, comme en témoigne Élisabeth Sage, 56 ans. Idel à Vichy (Allier) et membre de Lyme sans frontières, elle est en arrêt de travail depuis quatre ans et demi : problèmes digestifs, arythmie cardiaque, fatigue importante, crises angoisses, troubles cognitifs, etc. Hospitalisée quinze jours en août 2010, elle est alors cataloguée dépressive hystérique. « J’ai consulté quatorze médecins, subi de multiples examens, du bilan biologique au scanner en passant par l’électrocardiogramme : dix-huit mois d’errance médicale et douze kilos en moins, avant d’être enfin diagnostiquée comme souffrant d’une maladie de Lyme chronique en dépit d’un test Elisa négatif – le Western Bolt est revenu positif. Les cures antibiotiques associées à la phytothérapie m’ont libérée de mes crises d’angoisse et idées suicidaires inexpliquées, remédié à un certain nombre de mes symptômes. Mais, au bout de presque trois ans de traitement, pas question pour moi de reprendre la tournée : j’ai déjà du mal à mémoriser ma propre ordonnance, certains jours mon énergie est au plus bas et il faut composer avec les réactions de Herxheimer (une réaction inflammatoire lors de certains traitements médicaux). Alors, même à temps partiel, je ne suis pas apte à travailler malgré la solidarité de mes collègues environnantes. » La Carpimko a reconnu son incapacité pour Lyme chronique, mais Élisabeth Sage bataille encore régulièrement avec son assureur.