Deux URPS pour le prix d’une en Auvergne - L'Infirmière Libérale Magazine n° 291 du 01/04/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 291 du 01/04/2013

 

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TENDANCE → Les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) infirmiers et masseurs kinésithérapeutes d’Auvergne se regroupent au sein d’une seule et même structure, à Clermont-Ferrand. Un bon moyen de faire des économies.

« Avant l’existence des URPS, les paramédicaux, dont les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes, ne disposaient d’aucune structure financée par leurs pairs », indique Philippe Rey, président de l’URPS infirmiers d’Auvergne. « Nous avons constaté, avec Philippe Rey, que nous avions tous les deux un budget peu élevé et plafonné », poursuit Olivier Bonnet, président de l’URPS masseurs-kinésithérapeutes d’Auvergne. Le fonctionnement des URPS est financé par une contribution annuelle dont le taux est fixé, pour les infirmiers comme pour les masseurs-kinésithérapeutes libéraux, à 0,1 % des revenus. 1 700 infirmiers et 1 200 masseurs-kinésithérapeutes libéraux sont recensés en Auvergne, donnant lieu, pour chacune des URPS, à un budget respectif d’environ 80 000 euros et de 65 000 euros. « Notre budget est serré et, selon nous, il doit davantage servir à mettre en place des actions pour tirer le système de santé vers le haut plutôt qu’à financer les frais de fonctionnement de nos structures », soutient Olivier Bonnet. Les deux URPS ont donc décidé de mutualiser leur temps de secrétariat, leur local et leur permanence depuis octobre 2012.

Cette proximité s’avère intéressante, car les deux structures estiment avoir des actions communes à mettre en place concernant par exemple le Projet territorial de santé de Marisol Touraine. « Nous avons une demande identique à ce sujet, souligne Philippe Rey. Il faudrait superposer les cartes en termes de zonage pour ainsi mettre en évidence les territoires où il manque réellement des professionnels de santé. »

Malgré des projets communs, les deux URPS restent des entités indépendantes.

Une mutualisation qui tendrait à se généraliser : en Rhône-Alpes, ce sont pas moins de sept URPS (chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues et sages-femmes) qui se sont regroupées, courant mars, en une seule association *. Leur souhait, « d’une part, mutualiser des locaux et des services, mais surtout assurer ensemble la défense de notre exercice professionnel libéral ». Ces sept unions représentent 20 000 praticiens libéraux.

* Baptisée AURA, pour Association des URPS de Rhône-Alpes.