L’homme qui croquait les infirmières - L'Infirmière Libérale Magazine n° 290 du 01/03/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 290 du 01/03/2013

 

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BANDE DESSINÉE → Les aventures du mari de l’infirmière sont disponibles depuis quelques jours dans toutes les bonnes librairies.

On donne rarement la parole aux conjoints d’infirmières et, pourtant, leurs confidences auraient de quoi alimenter quelques pages bien senties. Aurel est le mari de l’infirmière par excellence, puisqu’il vient de publier aux éditions Jungle un album éponyme(1).

L’Infirmière magazine

Dessinateur de presse (Le Monde, Marianne, Politis, etc.), il réalise depuis 2006 des strips de quatre cases qui paraissent chaque mois dans L’infirmière magazine (le titre-cousin destiné aux hospitalières). Et il en est déjà à 80 ! Une idée qui lui est venue aux premiers pas de son épouse à l’hôpital : « Elle a commencé à me raconter ses histoires de boulot, à des années-lumière de mon quotidien ou même d’une discussion normale de couple. C’était parfois glauque. Ce sont des choses qui sont déroutantes pour un non-initié, mais qui font le quotidien d’une infirmière »,(2) confie-t-il dans l’interview accordée à espaceinfirmier.com.

Un quotidien partagé

Une carrière dans le soin qu’il suit de loin, protégé par sa table à dessin ? Pas tant que ça comme le montrent certaines planches : dans la cuisine et même au lit, son infirmière d’épouse ne décroche pas forcément du boulot… Entraînant des situations qui font sourire et même carrément rire. « Au départ, on le voit bien au début du recueil, les dessins tournaient plutôt autour du décalage entre deux univers. Puis ils ont davantage traité de la vie de couple, du quotidien à l’hôpital, des problèmes liés au métier d’infirmière, dont on ne parle pas assez. C’est important de les évoquer de façon humoristique », ajoute-t-il. Dommage, il parle encore très peu des infirmières libérales. « Ma femme a quelques copines qui sont infirmières libérales, mais je n’ai pas assez d’anecdotes qui pourraient m’inspirer. » On se contentera, pour le moment, de cette planche publiée avec l’accord de l’éditeur, résumé très juste de l’exercice en libéral par la lorgnette de l’hospitalière. Plutôt crédible, non ?

On aime le ton et le trait de cette bande-dessinée qui relègue Les femmes en blanc aux oubliettes. Aurel, un dessinateur que les autres professionnelles vous envient…

(1) Le Mari de l’infirmière, Aurel, éditions Jungle. 62 pages, 9,95 euros. Paru en février 2013.

(2) Les citations sont issues de l’interview réalisée par la journaliste Aveline Marques pour le site d’actualité espaceinfirmier.com.