Les infirmières puéricultrices libérales existent aussi… - L'Infirmière Libérale Magazine n° 287 du 01/12/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 287 du 01/12/2012

 

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NGAP → … même si elles ne sont pas encore reconnues par l’Assurance maladie ! Cette volonté de reconnaissance est portée par l’Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiantes (ANPDE).

« Le métier d’infirmière puéricultrice libérale existe, mais, actuellement, il n’y a pas de loi sur la pratique de ce métier en libéral », a expliqué, lors du Salon infirmier, Florent Brault, infirmier puériculteur libéral depuis 2007 dans la banlieue Nord de Bordeaux et membre de l’ANPDE. Il existe des secteurs d’activités pour lesquels cette activité est reconnue de fait comme dans les Protections maternelle et infantile (PMI), dans le secteur hospitalier ou dans les Établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE). « Mais, en libéral, l’administration n’a pas tranché, poursuit-il. Cet exercice libéral n’est pas reconnu par les caisses d’Assurance maladie, ni par les Agences régionales de santé ou les caisses de retraite. »

Exercice complémentaire

Or, selon Florent Brault, cet exercice en libéral peut s’avérer complémentaire à l’activité des PMI, de l’hôpital et même des sages-femmes. « Le recours à une infirmière puéricultrice libérale peut permettre d’éviter une hospitalisation ou en réduire la durée, et ainsi empêcher une séparation mère-enfant, soutient-il. Cela peut également permettre un retour précoce à domicile après un accouchement. » Il estime que l’intervention de ces infirmières peut faciliter la vie quotidienne des parents car, « en pratique, l’hospitalisation de son propre enfant est toujours difficile à organiser ». Et d’ajouter : « On ne laisse jamais le choix aux parents sur le type de prise en charge dont ils peuvent bénéficier. En reconnaissant l’intervention des infirmières puéricultrices libérales, ils pourraient faire un choix libre et éclairé entre plusieurs services existants. » Cette reconnaissance permettrait par ailleurs de désengorger les services des hôpitaux, d’optimiser l’efficience dans les prises de soins, de réduire les dépenses en santé et de développer le travail en réseau entre les professionnels de santé.

L’ANPDE a adressé des propositions au ministère de la Santé afin d’obtenir cette reconnaissance du diplôme en exercice libéral et une adaptation de la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) à cette pratique, « car, pour le moment, lorsque nous faisons des actes sur les enfants, nous les cotons comme s’ils avaient été effectués sur des adultes », souligne Florent Brault.

Il faudrait aussi définir le champ d’action de ces infirmières qui pourraient intervenir à la sortie de la maternité, de néonatologie ou encore de chirurgie. « Nous pourrions aussi instaurer des consultations infirmières et, d’ailleurs, l’ANPDE travaille avec des associations de pédiatres pour savoir comment elles pourraient être organisées », conclut l’infirmier.