Sortir du secret des alcôves - L'Infirmière Libérale Magazine n° 286 du 01/11/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 286 du 01/11/2012

 

SOINS PALLIATIFS

Actualité

Pour leur 2e édition, Les Rendez-vous de la place de la Sorbonne organisés à Paris du 6 au 13 octobre ont convié les spécialistes et le grand public à débattre sur le thème des soins palliatifs à domicile.

Exposition plein air de photos signées Jean-Louis Courtinat(1) sur la place de la Sorbonne, rencontres littéraires et café-rencontres se sont succédé sous l’impulsion de l’association Les Petites Lumières, le Fonds pour les soins palliatifs et la Fédération des réseaux de soins palliatifs d’Île-de-France (Respalif). « La question des soins palliatifs à domicile n’est pas une question de santé, mais de société et de politique, estime le Pr Régis Aubry, président de l’Observatoire national de la fin de vie, intervenant au cours de la journée du 9 octobre. Au moment où la population vieillissante est de plus en plus nombreuse, il faut penser au rôle et à la place que notre société doit occuper par rapport à ces questions de fin de vie. » Alors que les Français ont exprimé au travers de récents sondages(2) leur désir de finir leur vie à domicile, les intervenants ont déploré qu’à l’heure actuelle, la majorité des décès aient lieu à l’hôpital. « La mort s’est médicalisée, regrette le député UMP Jean Leonetti, auteur de la loi de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Il est donc nécessaire de passer d’une organisation pyramidale à une organisation en réseau. » De quoi privilégier le suivi à domicile, qui « permet une vision systémique de la fin de vie », ajoute le Pr Aubry. Une priorité : renforcer l’offre via les Services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), l’Hospitalisation à domicile (HAD) et les réseaux qui servent d’appui aux médecins traitants et aux infirmiers libéraux, et de lutter contre les obstacles qui freinent le développement de cette prise en charge comme la difficulté à instaurer une réelle coordination. « Il faut reconnaître le travail des acteurs à leur juste valeur et investir dans leur formation », conclut le Pr Aubry.

(1) Site du photographe : www.jeanlouiscourtinat.fr (cliquer sur santé/fin de vie).

(2) Enquête rendue publique le 4 octobre par l’Ifop/Pélerin magazine à lire sur http://petitlien.fr/654k.