Quelle est la réglementation pour les soins post-mortem aux personnes atteintes d’une maladie infectieuse ? - L'Infirmière Libérale Magazine n° 278 du 01/02/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 278 du 01/02/2012

 

Réglementation

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Maître Beltran répond à vos questions

Les soins de conservation des personnes décédées sont obligatoires dans certains cas : quand le corps, qui n’a pas été mis en bière, doit être transporté entre 24 et 48 heures après le décès ou sur une distance de plus de 600 km. Les soins de thanatopraxie, en donnant au visage un aspect naturel et apaisé, aident les familles dans leur travail de deuil. De plus, ils offrent la possibilité de retarder une inhumation. C’est pourquoi ils sont demandés par les familles. Mais ils doivent être autorisés par le maire, effectués en principe en présence d’un fonctionnaire de police, au vu d’un certificat établi par le médecin ayant constaté le décès signifiant l’absence de maladies contagieuses. En effet, selon l’arrêté pris en Conseil d’État du 20 juillet 1998, les soins de thanatopraxie sont interdits pour les personnes décédées atteintes des maladies suivantes : charbon, choléra, fièvres hémorragiques virales, hépatite virale B, C, D ou E, de peste, de rage, d’infection par le VIH, de variole et autres orthopoxviroses. Un arrêt du Conseil d’État du 29 novembre 1999 a levé l’interdiction de soins de conservation en cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob, d’état septique grave et d’hépatite A confirmée. S’agissant des soins aux personnes atteintes du sida, leur autorisation est à l’étude par les pouvoirs publics.