L’opération séduction du président - L'Infirmière Libérale Magazine n° 277 du 01/01/2012 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 277 du 01/01/2012

 

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ASSISES DE L’UNA-PL →  En campagne pour 2012, le président de la République ? En tout cas, ce 12 décembre, il s’est employé à caresser les libéraux de santé dans le sens du poil.

L’Union nationale des professions libérales (Una-PL) organisait ses premières assises nationales le 12 décembre dernier. À cette occasion, Nicolas Sarkozy est venu louer le travail et l’investissement de ces 870 000 entreprises libérales qui réalisent un chiffre d’affaires de 200 milliards d’euros et totalisent 2,7 millions d’actifs. « Vous travaillez beaucoup. Vous vous plaignez peu », a-t-il considéré, ajoutant : « Je souhaite que les valeurs que vous portez, l’initiative, la liberté d’entreprendre, le courage de prendre des risques soient davantage reconnus et valorisés. »

Le chef de l’État s’est, au fil de son discours, essentiellement adressé aux professions de santé – l’Una-PL regroupe également les libéraux du secteur du droit (avocats, juristes, etc.), du chiffre (experts-comptables), etc. – félicitant médecins, infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes d’avoir signé cette année des accords conventionnels « ambitieux », « qui permettent de revaloriser les professionnels tout en favorisant une répartition plus équilibrée de leurs cabinets sur notre territoire ». Pour lui, « ce n’est pas un sujet si facile ».

Louant le développement des pôles et maisons de santé pour lesquels il estime que le gouvernement a « puissamment investi », Nicolas Sarkozy « fait le choix de l’incitation, du partenariat, de la responsabilité avec les professionnels ». Il affirme : « Si nous sommes exigeants en termes de résultats, c’est que les attentes de nos concitoyens sont grandes, notamment en termes d’accès aux soins. »

Le chef de l’État, considérant qu’une « dynamique durable de confiance réciproque avec les professions libérales » s’est instaurée, regrette que, par le passé, les libéraux aient eu à souffrir d’une « administration qui ne vous écoute pas » et « de gouvernements qui n’ont pas toujours accordé suffisamment d’attention à vos demandes ».