Du répit pour l’aidant et l’aidé - L'Infirmière Libérale Magazine n° 272 du 01/07/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 272 du 01/07/2011

 

DÉPENDANCE

Actualité

Comment permettre à l’aidant d’une personne dépendante de continuer à la soutenir dans les meilleures conditions possibles ? Pistes de réponses à GerontExpo. Créé en 1997, le GRATH* se consacre au développement de l’accueil temporaire des personnes handicapées. « Le répit signifie du repos pour l’aidant comme pour l’aidé, car une personne malade se plaint souvent d’être surprotégée par l’aidant », insiste son administrateur, Jean-Jaques Olivin. Offrir du répit, c’est permettre de « cesser de considérer les aidés comme un fardeau, enchaîne Marie-Jo Guisset, responsable du pôle initiatives locales à la fondation Médéric Alzheimer. Les images et les représentations des personnes atteintes de troubles cognitifs sont délétères. Tant qu’on n’évolue pas là-dessus, rien ne changera. »

Des structures, comme l’Association française des aidants, qui développe un projet personnalisé pour chaque couple aidant/aidé, peuvent apporter des réponses. « L’objectif est de maintenir l’aidant dans sa santé, de l’informer et de le former, de lui dégager du temps pour sa vie sociale », explique Élodie Jung, chargée de projet. La CNSA (Caisse nationale de solidarité et d’autonomie) développe pour sa part toute une offre de services, allant de l’accueil de jour à l’hébergement temporaire, en passant par le répit à domicile, la garde itinérante de nuit ou encore l’organisation de séjours vacances.

De plus en plus d’initiatives voient le jour, comme celle de l’association Vie à domicile Handi-Répit qui accompagne 700 personnes depuis 25 ans dans l’ouest parisien. « La Ddass et l’ARS nous ont dit que notre projet ne rentrait pas dans les cadres », déplore Philippe Hédin. L’association a malgré tout créé son accueil de jour, avec six places pour les jeunes et six pour les adultes. Au-delà des soins infirmiers, Handi-Répit souhaitait permettre une vie sociale normale. Elle organise ainsi des sorties théâtrales, des vacances… « On a tout faux pour nos tutelles mais, petit à petit, on a été identifié comme étant à l’écoute. Quand une maman peut faire la sieste pendant qu’on accueille son enfant, pour moi, c’est un critère de réussite : cela veut dire qu’elle est en confiance. »

* Groupe de réflexion et réseau pour l’accueil temporaire des personnes en situation de handicap.