Le CHRU de Nancy se mobilise contre la suppression de 400 postes | Espace Infirmier
 
13/09/2018

Le CHRU de Nancy se mobilise contre la suppression de 400 postes

Depuis lundi 10 septembre, le personnel du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy est mobilisé pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail. Le CHRU, confronté à un lourd déficit, envisage le regroupement de ses activités sur un seul site (contre six aujourd'hui), et la suppression de 400 postes.

Ils étaient près de 200 agents hospitaliers, en blouse blanche ou en civil, devant l'hôpital de Nancy (Meurtre-et-Moselle), lundi 10 septembre. Le lendemain, c'est devant le bâtiment principal de Brabois, à Vandœuvre-lès-Nancy, qu'ils étaient réunis. Motif de leur colère ? Le CHRU, confronté à un déficit cumulé proche des 290 millions d'euros, envisage un regroupement des activités, aujourd'hui réparties dans six établissements, sur l'unique centre de Brabois. Seul l'hôpital situé en centre-ville de Nancy serait préservé, pour accueillir tout le « court séjour ». Mais cette restructuration serait coûteuse, et si l'agence régionale de santé (ARS) Grand-Est est volontaire pour la financer, ce n'est qu'à la condition d'une réduction de la masse salariale.

Or, ce n'est pas la première fois que le personnel consent à un tel effort. Entre 2014 et 2017, pas moins de 400 postes avaient déjà été supprimés (et 284 lits fermés), ce qui avait permis de diminuer de moitié le déficit annuel. Lundi 10 septembre, une intersyndicale (CFT, FO et CFDT) a donc déposé un préavis de grève, prévu jusqu'au jeudi suivant. Elle dénonce une « casse du CHU » et une solution qui fait « passer le financier avant l'humain », selon Alain Debuy, responsable FO. Les syndicats, eux, se positionnent pour « une restructuration financière avec des orientations pérennes au niveau du déficit cumulé et des engagements par rapport au plan de refondation », comme l'explique Alex Gorge, délégué CFDT.

Le CHRU de Nancy est en difficultés financières depuis une quinzaine d'années. Avec 400 millions d'euros de dettes, il est parmi les établissements les plus endettés de France.

Avec Le Figaro et Le Quotidien du médecin

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue