FPH : la priorité à certaines formations | Espace Infirmier
 

17/07/2017

FPH : priorité à certaines formations

24 axes de formation ont été identifiés comme prioritaires au sein de la Fonction publique hospitalière pour l’année 2018. Recensés dans l’instruction annuelle du ministère de la Santé, ils comptent, parmi les priorités, la qualité de vie au travail, les GHT et les programmes de DPC en lien avec les plans de santé publique.

Objectif de l’instruction ? Diffuser aux établissements relevant de la Fonction publique hospitalière (FPH) les axes de développement des compétences identifiés au niveau national pour l’année 2018. L’idée est de renforcer la formation professionnelle des personnels et de mobiliser l’ensemble de ses acteurs sur des sujets prioritaires, en soutien aux politiques nationales menées dans le champ sanitaire, social et médico-social.

Qualité de vie au travail

Parmi les priorités pour 2018 : la qualité de vie au travail. Ainsi, l’Action de formation nationale (AFN) « Prendre soin de ceux qui soignent » vise à placer la qualité de vie au travail (QVT) au cœur des organisations de travail, tandis que l’AFN « Déployer la QVT dans les établissements de la FPH » a pour objectif de fournir les outils nécessaires à la diffusion et à la mise en œuvre de cette culture. « Nous sommes complètement d’accord avec ces orientations car à la Fédération hospitalière de France, nous portons ces sujets, souligne Cécile Kanitzer, conseillère paramédicale à la FHF. Nous distinguons dans cette approche formation, ce qui relève des risques psycho-sociaux et des conditions de travail, de la QVT. Certains partenaires sociaux considèrent qu’il n’est pas possible de faire de la QVT s’il manque des effectifs. Nous pensons au contraire que c’est possible et travaillons, dans le cadre de formations, sur comment mettre des démarches de QVT dans les processus existants pour que les professionnels se les approprient. » D’après la FHF, il est ainsi possible pour les soignants de travailler sur des staffs pluridisciplinaires, sur le contenu du travail, d’apprendre à s’écouter et s’entendre sur les compétences ou encore, d’évaluer les besoins d’évolution professionnelle.

Se préparer à la violence

Le ministère tient également compte des violences et incivilités auxquelles les personnels des établissements peuvent être confrontés, et au contexte de la menace terroriste, en envisageant des mesures particulières avec l’AFN « Former des professionnels de santé en matière de vigilance, de prévention, de protection et de réaction dans le cadre de l’amélioration de la sécurité globale de l’établissement de santé ». L’objectif ici est de développer une culture pérenne de la gestion des risques et de la vigilance dans les établissements. La FHF dispose de nombreux axes de formation dans ce domaine. « Nous avons des demandes pour des formations théoriques ou sous forme de conférences, sur les liens entre radicalisation et psychiatrie ou sur comment repérer les personnes dans un processus de radicalisation et le faire savoir, rapporte Cécile Kanitzer. De plus, les hôpitaux doivent écrire leur Plan de sécurisation d’établissement (PSE) d’ici la fin de l’année. Cet axe est en lien avec cette obligation réglementaire, ce qui nous convient très bien. »

Autre priorité du ministère, les GHT avec deux AFN « L’accompagnement des évolutions organisationnelles et des pratiques professionnelles liées à la mise en œuvre des compétences de l'établissement support » et « La mise en place d'organisations médicales et soignantes autour des filières du projet médical et du projet de soins partagés » : « Il faut faire attention car l’établissement support n’est pas le “chef” des autres établissements, souligne Cécile Kanitzer. Je ne comprends donc pas très bien, ce que le ministère comprend par l’AFN dédié. »

DPC et plans de santé publique

Par ailleurs, des actions de Développement professionnel continu (DPC) en lien avec les plans de santé publique sont proposées aux professionnels de santé. Un focus est porté sur les maladies liées au vieillissement, notamment dans le cadre du Plan maladies neurodégénératives (PNMD) 2014-2019. L’AFN « Améliorer la prise en charge de la douleur et de la souffrance dans les maladies neuro-dégénératives en établissement de santé et en établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) » vient compléter le dispositif AFN initié en 2017 « Savoir prendre en charge un malade atteint de la maladie de parkinson en service non spécialisé en neurologie et en EHPAD » dans le cadre de ce même plan. De même que l’ANF « Accompagner et prendre en charge des adultes avec troubles du spectre autistique (TSA)  » décline l’axe « accompagner tout au long de la vie » et l’axe 5 « former l’ensemble des acteurs » du plan autisme 2013-2017 en cours.

Laure Martin

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