Hôpital Saint-Jacques : soignant cherche renfort | Espace Infirmier
 

26/06/2017

Hôpital Saint-Jacques : soignant cherche renfort

Les soignantes du service de médecine physique et de réadaptation (MPR) de l’hôpital Saint-Jacques sont en grève depuis le 7 avril. Leurs réclamations ? Du renfort face au manque de personnel. Un constat que partage la direction du CHU de Nantes.

Elles sont épuisées. Depuis le 7 avril, le personnel du service de médecine physique et de réadaptation (MPR) de l’hôpital Saint-Jacques, au sein du CHU de Nantes, sont en grève. Mais « comme elles sont en sous-effectif, elles sont assignées tous les jours dans leur service », rapporte Marie-Paule Chauvière, représentante du personnel pour la CGT au CHU, et ancienne aide-soignante du service.

Au sein du service de MPR, les 30 patients handicapés lourds sont pris en charge par 2 infirmières et 6 aides-soignantes le matin, 2 infirmières et 3 aides-soignantes l’après-midi, et 1 infirmière et 1 aide-soignante la nuit. « Ce n’est pas suffisant, dénonce Marie-Paule Chauvière. Les soignantes demandent une infirmière supplémentaire le matin, une aide-soignante de plus l’après-midi ainsi qu’une aide-soignante et une infirmière en plus la nuit.  »

L’erreur, un risque lié au manque d’effectif

Le service, auparavant dédié à la rééducation, s’est spécialisé aujourd’hui en chirurgie du handicap. « La montée en charge de l’activité du service a été progressive mais il n’y a pas eu pour autant d’effectif supplémentaire », explique Marie-Paule Chauvière. Actuellement, la charge de travail est telle « que les soignantes n’ont plus le temps de prendre leur pause et multiplient les heures supplémentaires ». Et d’ajouter : « Pour le moment, il n’y a pas de répercussion sur la prise en charge des patients, ni d’erreur commise, mais les soignantes, épuisées et surmenées, craignent ce risque lié au manque d’effectif.  »

Face à la situation, elles ont été reçues par la direction du CHU de Nantes, qui a chiffré le besoin en personnel (322 583 euros annuels au minima pour 1,8 ETP AS et 4,3 ETP IDE) et en a informé par courrier l’Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire fin mars. « Nous n’avons pas obtenu de réponse », indique Marie-Paule Chauvière. Et n’ont pas été reçus par l’ARS quand le syndicat et des membres du personnel se sont déplacés.

Soutien en demi-teinte de la direction

« Nous sommes conscients de la lourdeur des prises en charge dans notre unité de MPR, rapporte Luc-Olivier Machon, directeur des ressources humaines au CHU de Nantes. Et pour y faire face, il faut des dotations financières complémentaires de l’ARS pour augmenter les effectifs, ou la régulation de la charge en soins et donc les admissions. » Comme l’ARS n’a pas donné suite au courrier envoyé, la direction a opté pour la seconde solution. « Depuis avril, les entrées sont régulées », ajoute-t-il. Mais pour la représentante de la CGT, « cette mesure de régulation n’a duré qu’une semaine. Certes, elle court toujours, mais la prise en charge au sein du service est toujours de trente patients. Nous voulons une mesure pérenne. »

Laure Martin

PS : Nous avons sollicité l'ARS Pays de Loire, qui nous a expliqué que "la gestion des ressources humaines relève de la direction de l’établissement au regard de son organisation interne". Cette situation n'est donc, à leurs yeux, qu'une question d'organisation...

Les dernières réactions

  • 27/06/2017 à 01:43
    Kader
    alerter
    Je suis un infirmier de santé spécialisé en soins intensifs et intervention dans les urgences medico-chirurgicales chargé de la coordination des activités des paramédicaux de l'EPH 60 lits.

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue