L’ émancipation des infirmières suisses | Espace Infirmier
 

06/02/2015

L’ émancipation des infirmières suisses

La responsabilité infirmière est en passe d'être légalement reconnue dans la Confédération helvétique. Une initiative parlementaire qui permettra aux soignantes de facturer directement leurs prestations à l’assurance maladie, sans qu’une prescription médicale soit requise.

Fin janvier, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national suisse a approuvé à une large majorité l’initiative parlementaire sur la « reconnaissance légale de la responsabilité infirmière ». Cette décision, qui devra être traduite dans la Loi fédérale sur l’assurance maladie (LAMal), a été qualifiée de « pas historique pour la profession infirmière » par L’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI), qui se réjouit qu’elle ne soit plus considérée comme une profession « d’assistance médicale ».

Dans leur pratique professionnelle, les infirmières suisses fournissent déjà un grand nombre de prestations sous leur propre responsabilité: soutien des patients dans les activités de la vie quotidienne, soins corporels et alimentation, prévention des complications. Mais, pour que ces prestations soient remboursées par les caisses-maladie, la signature du médecin est indispensable.

Lutte contre la pénurie

Avec le projet de loi, « des processus inutiles et doublons pourront disparaître », souligne l'ASI, puisque les prestations typiquement infirmières pourront être facturées directement à la charge de l’assurance-maladie. « Nous pourrons participer de manière efficiente aux enjeux en termes de vieillissement de la population, de chronicité et même de pénurie de personnel », la profession devenant plus attrayante. Rien ne changera, cependant, dans le modèle médico-délégué du diagnostic et de la thérapeutique, les médecins continueront de prescrire les mesures de traitements.

Cette modification de la loi va être mise en consultation et sera ensuite débattue au Conseil national et au Conseil des États, avant d’être approuvée par les deux chambres pour être mise en œuvre.

Laure Martin
Photo: © Rawpixel/Fotolia

Les dernières réactions

  • 07/02/2015 à 09:16
    infirmier masque
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    Pour mémoire, les ordres paramédicaux n'existent pas en Suisse ! Comme quoi on peut faire évoluer une profession sans un ordre qui devient rapidement un boulet, inutile, redondant et coûteux ! N'est -il pas vrai monsieur Borniche ?
  • 08/02/2015 à 14:41
    solange granier
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    Tout à fait Thierry :)
    Pas besoin d'un ordre qui ne sert à rien sauf à créer du désordre et des infirmières devenues illégales du jour au lendemain.
  • 09/02/2015 à 06:42
    blaise
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    Pour s'émanciper, les infirmières et infirmiers français doivent donc se débarrasser du carcan de leur ordre conservateur et passéiste.
  • 11/02/2015 à 18:57
    Patbianco
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    Oui c est vrai on peut compter sur Solange,Blaise et tutti pour faire avancer
    Avec la langue surtout de vipère ils feront avancer la profession
  • 11/02/2015 à 19:47
    jiaime
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    Pour rebondir sur les propos de l'Infirmier masqué, il n'y a heureusement pas que nos voisins Helvètes où n'existent pas d'ordres paramédicaux. Pour avoir quelque peu voyagé, donc regardez ce qui se fait en dehors de nos frontières et au-delà du bout du n

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