Une étude confirme la plus grande pénibilité du travail de nuit | Espace Infirmier
 

01/09/2014

Une étude confirme la plus grande pénibilité du travail de nuit

Selon une enquête publiée par la Dares, 42% des infirmiers travaillent de nuit. Si ce rythme présente des avantages salariaux, il rend aussi les conditions de travail beaucoup plus difficiles.

Qu'ils soient hommes ou femmes, avec ou sans enfant, 3,5 millions de salariés français travaillent de nuit, de façon régulière ou occasionnelle, rapporte une enquête sur le travail de nuit en 2012, que vient de publier la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Cette étude, réalisée en France métropolitaine et basée sur les enquêtes « Emploi » menées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), considère qu'une personne travaille de nuit quand sa période de travail se situe, même partiellement, entre minuit et 5 heures du matin. La définition juridique du travail de nuit recouvre, quant à elle, une plage horaire plus large : entre 21 heures et 6 heures du matin.

Le travail de nuit, répandu en particulier dans le secteur tertiaire, concerne un tiers des salariés de la fonction publique et 42% des entreprises privées de services. Parmi eux, 202 000 infirmiers et sages-femmes, selon le rapport. Ces derniers se classent, d’ailleurs, en troisième position des cinq familles professionnelles comptant le plus de travailleurs de nuit, derrière les conducteurs de véhicules et les salariés de l’armée, de la police et des pompiers, et avant les aides-soignants.

Pression plus forte

La nuit, le salaire est plus élevé, mais les conditions de travail nettement plus difficiles : les salariés travaillant de nuit sont soumis à des facteurs de pénibilité physique plus nombreux et à une pression temporelle plus forte. Ils ont également plus souvent le sentiment qu’une erreur de leur part pourrait avoir de graves conséquences et sont davantage confrontés à des personnes en détresse, à des tensions ou même à des agressions.

À métier équivalent, la plus grande pénibilité du travail de nuit est donc largement confirmée par cette étude. La Dares cite, notamment, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui a classé le travail posté de nuit comme probablement cancérogène pour l’homme sur la base de résultats montrant l’apparition de tumeurs chez les animaux aux rythmes circadiens perturbés, mais également d’études menées sur les infirmières et les hôtesses de l’air et qui montrent une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes travaillant la nuit.

Charlie Vandekerkhove
Photo: Fotolia

Les dernières réactions

  • 01/09/2014 à 20:25
    Anonyme
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    On parle de 1.07€ de l heure en plus pour faire des nuits...avantage salarial????
  • 03/09/2014 à 06:33
    blaise
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    Il aurait été étonnant qu'une étude ait confirmé le contraire.
  • 03/09/2014 à 14:35
    Anonyme
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    travail de nuit pour les aides soignants evidemment beaucoup moins penible.c connu les aide soignant dorment la nuit
  • 03/09/2014 à 14:49
    CG
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    Cette étude confirme les effets délétères du travail de nuit notamment, j'imagine, lorsque cette activité nocturne se fait sur plusieurs années. Pour des raisons multiples (organisation de la vie sociale, temps libre, prime de nuit spécifique, moindre pre
  • 03/09/2014 à 19:38
    vitabrevis
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    Il est évident que le travail de nuit est plus stressant pour les IDE , effectivement pour les aide soignants la veille est aussi éprouvante, cependant les responsabilités n'étant pas les memes je pense que l'infirmière cumule stress et fatigue physique.
  • 04/09/2014 à 15:45
    Anonyme
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    Une as de nuit est souvent seule diplômée notamment en maison de retraite. Pénibilité équivalente, stress équivalent.
  • 04/09/2014 à 23:45
    Anonyme
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    je suis IDE et travaille de nuit depuis plus de 33 ans, avec deux aides-soignantes et une autre IDE, dans une clinique chirurgicale. S'il est vrai que les responsabilités sont plus grandes pour les IDE, la pénibilité et fatigabilité pour les AS et les IDE
  • 06/09/2014 à 19:16
    Anonyme
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    infirmière, qui a travaillé longtemps de nuit, mais pour des raisons de santé à du repasser de jour....le travail de nuit, est enrichissant en relation humaine, puisqu'il s'avère ( comme il est dit précédemment qu'on organise son temps de travail sans int
  • 10/10/2014 à 18:46
    alizabelll
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    L'article dit qu'il y a plus d'IDE la nuit que d'AS, rien d'autre; C'est pas une compétition entre le travail des uns et des autres.
  • 16/03/2015 à 18:16
    benevole
    alerter
    et les techniciens de labo qui travaillent 10 h de nuit non stop on ne les reconnait pas encore

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