Cannabis thérapeutique : les experts de l’ANSM favorables à son introduction | Espace Infirmier
 
Cannabis

17/12/2018

Cannabis thérapeutique : les experts de l’ANSM favorables à son introduction

Les experts de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se sont prononcés en faveur du cannabis thérapeutique afin de soulager la douleur réfractaire, l’épilepsie et la spasticité.

Feu vert médical. Le comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) de l’ANSM, réuni en septembre afin de statuer sur l’intérêt du cannabis thérapeutique, vient de rendre ses premières conclusions. Les experts préconisent un accès au cannabis (plante) en dernier recours, dans les situations suivantes :

• les douleurs réfractaires, notamment neuropathiques ;
• certaines formes d’épilepsie sévères, tels que les syndromes de Dravet et de Lennox-Gastaut ;
• les soins de support en oncologie, pour les nausées et vomissements liés aux chimiothérapies, les douleurs chroniques post-traitement (chirurgie, sels de platine...) et métastatiques ;
• de façon générale, toute situation palliative ;
• la spasticité douloureuse de la sclérose en plaque (SEP).

Dans son communiqué, le CSST se prononce pour la mise en place d’un « registre national » et un suivi minutieux des effets indésirables. Des précautions motivées par le caractère encore fragile des données scientifiques, explique le Pr Nicolas Authier, président du CSST. « Les deux grandes vertus du cannabis sont de traiter les douleurs et d’apaiser l’anxiété, mais ce n’est pas un produit miracle. »

Cannabis sur ordonnance d’ici 2020 ?

Dans les prochains jours, l’ANSM devrait demander au comité de poursuivre sa réflexion sur les questions en suspens : mode d’administration (vaporisation, ingestion, spray), le prescripteur (tous les médecins ou certaines spécialités ?), dispensateur (officine ou centre spécialisé), offre de formation, circuits d’approvisionnement…
Ces travaux, qui se dérouleront au cours du premier semestre 2019, devraient préparer le terrain à une évolution législative de plus en plus probable. Si le processus se déroule sans accroc, les premières prescriptions pourraient intervenir « d’ici 2020 », estime Nicolas Authier.

Yvan Pandelé



Sonder la qualité de vie des patients sous chimio orale

À lire dans « L'Infirmière Magazine », n° 405

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