Manifestation infirmière : « On ne lâche rien » | Espace Infirmier
 

07/03/2017

Manifestation infirmière : « On ne lâche rien »

Plusieurs dizaines de milliers d’infirmières ont pris part aux manifestations organisées dans toute la France pour la « défense du service public ».

À Paris, ils ont été entre 10 et 12 000 manifestants selon la police et entre 30 et 35 000 selon les organisations syndicales, à quoi il faut ajouter des cortèges de plusieurs centaines de personnes dans une douzaine de villes de province. La journée d’action de « défense du service public » lancée par l’intersyndicale FO-CGT-SUD a rassemblé majoritairement des personnels hospitaliers dont beaucoup d’infirmières. Parmi les revendications de ces dernières, la question de la dégradation des conditions de travail arrive largement en tête. « Il y a encore eu un suicide à l’AP-HP ce matin, rappelle Nelly, IDE en psychiatrie en région parisienne. Nous sommes constamment en sous-effectif et travaillons continuellement à flux tendu ». La constitution des GHT semble aussi un motif d’inquiétude pour beaucoup. « Mon hôpital a été rattaché à un CHU, explique Virginie, infirmière dans l’Ouest de la France. Nous sommes en train de perdre notre identité et la notion de soins de proximité ».

À l’issue de la manifestation, quinze organisations d’infirmières salariées, libérales et étudiantes ont rendu public dix propositions faites aux candidats à l’élection présidentielle car « les conditions d’exercice actuelles mettent en péril des vies de soignants et de patients ». Les premières concernent les conditions de travail, en particulier à l’hôpital : moratoire sur les plans d’économies « sources de souffrance au travail », adéquation des effectifs avec la charge de travail, et meilleur suivi médical des professionnels. S’agissant des soins de ville, ces organisations souhaitent que la HAD reste à sa place et que les infirmières libérales puissent être impliquées dans la permanence des soins. Enfin, une dernière série de propositions touche plus particulièrement à la reconnaissance de la profession à la fois sur le plan de la rémunération et des compétences.

Véronique Hunsinger

Les dernières réactions

  • 09/03/2017 à 13:53
    Anne
    alerter
    c'est vraiment un scandale de faire trimer les infirmières, pourquoi le travail n'est équitablement pas réparti , et les surveillantes dans tout cela , pourquoi auraient elles des privilèges ...
    il faut encore manifester ...
  • 09/03/2017 à 19:16
    Boubi
    alerter
    les "surveillantes" ???? ...qu'est-ce qui vous fait dire que les cadres ont plus de "privilèges" que nous ? ...je n'en suis pas persuadé...

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