Convergence infirmière réclame une baisse des charges des Idel | Espace Infirmier
 

28/09/2016

Convergence infirmière réclame une baisse des charges des Idel

C’est directement au Premier ministre que le syndicat a adressé, dans un courrier en date du 25 septembre, sa requête : une diminution des charges qui pèsent sur les revenus des infirmières libérales.

« Il y a cinq ans environ, nous avions 30 à 35 % de charges sur nos honoraires, expose Ghislaine Sicre, présidente de Convergence Infirmière. Aujourd’hui, nous en sommes à 45-50 %. » Outre cette augmentation, « le paiement de ces charges ne couvre pas notre prise en charge en cas d’accident du travail, ajoute-t-elle. Nous devons donc payer des assurances complémentaires, ce qui impacte nos revenus. » Conséquence : de plus en plus de cabinets infirmiers ferment leur porte car les Idel ne peuvent plus payer. Idem pour les retraites.

Ce système oblige même une partie des libérales retraitées à poursuivre une activité en parallèle, comme la garde des personnes âgées. Aujourd’hui, la profession a l’impression de subir une « double peine » car elle doit « travailler plus pour payer plus, ce qui nous entraîne fatalement à travailler plus, pour ensuite payer encore plus », dénonce le syndicat dans sa lettre.

Une situation "injuste"

Si le syndicat salue l’annonce faite par Manuel Valls d’abaisser l’impôt sur les sociétés de 33.3 % à 28 % pour les PME dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017, il regrette que la politique fiscale du Gouvernement soit uniquement tournée vers les entreprises et fasse l’impasse sur les professionnels libéraux, « qui eux se voient de plus en plus taxés ». « Nous voudrions faire partie du lot », réclame Ghislaine Sicre.

Dans sa lettre, le syndicat demande au Gouvernement de faire un geste envers la profession, sur les charges sociales ou fiscales, et « de prendre en considération les difficultés économiques que rencontrent les professions libérales, éternelles oubliées des dispositifs censés les pérenniser ». Car toute cette situation apparaît « injuste » au yeux du syndicat, vu l’investissement de la profession en termes d’heures travaillées et d’énergie dépensée pour la santé de millions de Français pris en charge à domicile.

Ghislaine Sicre invite le Premier ministre à « regarder les choses en face » afin qu’il se rende compte du « rôle primordial joué par les infirmières libérales, tant vis-à-vis de ce qui constitue le cœur même de notre métier – la santé publique – que par rapport au rôle que nous jouons dans le maillage territorial, puisque nous sommes l’une des rares professions à côtoyer, au quotidien, toutes les couches du ″tissu social″ qui composent notre société ».

Laure Martin

Les dernières réactions

  • 28/09/2016 à 19:32
    Jiaime
    alerter
    En lisant un article dans un quotidien national, la journaliste mentionne : " Les politiques ignorent, pour un grand nombre, que les infirmiers (ères) exercent en libéral ". Je rajoute, c'est effrayant.
    En effet si le Politique estime encore que l'IDEL e

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